Saint-Eutrope pierre

Les édifices religieux

Saintes, 2 000 ans d’histoire et un riche patrimoine religieux : Cathédrale Saint-Pierre, Basilique Saint-Eutrope et sa crypte, Église Saint-Pallais, Temple protestant, Église Saint-Vivien.

La basilique Saint-Eutrope

L’église a été construite à partir de 1081 sous l’impulsion de l’abbaye bourguignonne de Cluny pour abriter les reliques de l’évangélisateur de la Saintonge, saint Eutrope. Consacrée par le pape Urbain II en 1096, elle devient une étape incontournable du chemin de Compostelle. A moitié démolie en 1803, l’église conserve une crypte de la fin du XIe siècle, véritable église basse à déambulatoire et chapelles rayonnantes, au-dessus de laquelle se développent, suivant le même plan, le chevet et le transept.

La chapelle d’axe du chevet ainsi que le clocher construit sur le bras nord du transept sont l’œuvre d’une campagne de construction du XVe siècle. Les parties romanes de l’église ont servi de modèles lors de l’édification de bon nombre d’édifices religieux saintongeais au XIIe siècle. La crypte présente un type de voûtement original et innovant et une sculpture monumentale essentiellement décorative s’inspirant de modèles antiques romains présents en grand nombre à Saintes.

Dans la partie haute, la sculpture des chapiteaux du transept sur lesquels on voit apparaître des figures dans des compositions complexes montre de nouvelles orientations artistiques. Réalisée vers 1110, elle prend son inspiration dans l’art de l’enluminure.

La CRYPTE

La crypte de l’église Saint-Eutrope est l’une des plus belles de France. C’est aussi le monument religieux le plus ancien de la Saintonge.

La crypte a été plusieurs fois comblée, puis déblayée. Le dernier déblaiement eut lieu en 1843. Classée « Monument historique » en 1846, la crypte est un monument magnifique, à l’atmosphère romane assez envoûtante…c’est un incontournable de Saintes.

La cathédrale Saint-Pierre

Selon la tradition, la cathédrale Saint-Pierre a été élevée sur l’emplacement d’un ancien édifice chrétien du VIe siècle, œuvre de l’évêque saint Pallais. L’édifice actuel est le résultat de nombreuses campagnes de construction et de restauration qui se s’échelonnent du XIIe au XVIIIe siècle. Il est en grande partie reconstruit à partir du milieu du XVe siècle et très peu d’éléments anciens sont conservés.

Ses contreforts à pinacles, ses arcs boutants et son imposant clocher-porche haut de 72m lui donnent, de l’extérieur, une allure tout à fait gothique.

Le clocher qui abrite l’entrée dans la cathédrale est doté d’un grand portail sculpté. La nef est couverte d’une charpente sur le vaisseau central tandis que les bas-côtés sont voûtés d’ogives. La nef se trouve élargie par la présence de huit chapelles latérales. Le transept peu saillant, conserve dans le bras sud une coupole sur pendentifs du XIIe siècle et ouvre sur un long chevet à déambulatoire et neuf chapelles rayonnantes.

Seulement trois d’entre elles ont échappé à la destruction, parmi lesquelles la chapelle d’axe, décorée dans le style Renaissance. Enfin, le cloître qui possède encore deux galeries du XIIIe siècle et les bâtiments conventuels accolés dans la partie méridionale parachèvent cet ensemble épiscopal hétéroclite.

HORAIRES D’OUVERTURE

Ouvert toute l’année

Tous les jours de la semaine de 09h à 19h

 

L'église Saint-Pallais

L’église paroissiale Saint-Pallais  est construite sur l’emplacement du sanctuaire funéraire de Palladius, évêque de Saintes au VIe siècle. La place Saint-Pallais était d’ailleurs encore un cimetière jusqu’au XVIIIe siècle. L’église dépendait de l’Abbaye-aux-Dames depuis la fondation de celle-ci en 1047. L’édifice actuel, remanié à l’époque gothique, résulte de plusieurs phases de construction, du XIIe au XVe siècles.

L’église se compose d’une nef voûtée d’ogives qui conserve des parties romanes (parties basses des murs et quelques colonnes et chapiteaux). On y pénètre à l’ouest par un portail qui abritait une sculpture témoin de la transition entre l’art roman et l’art gothique. La nef est suivie d’un transept sur lequel s’ouvrent deux chapelles.

Un clocher latéral dont il ne subsiste que la partie inférieure, également d’époque romane, s’élève sur le bras nord du transept. L’édifice se termine à l’est par un mur plat datant du début du XIIIe siècle, ouvert d’une grande baie flamboyante et renforcé par d’importants contreforts du XVe siècle.

L'église Saint-Vivien

Dédiée à l’évêque de Saintes, Vivien, l’actuelle église est construite sur l’emplacement de trois édifices chrétiens successifs. Le premier, au VIe siècle,  était une basilique élevée autour du tombeau du saint dans une nécropole paléochrétienne.

Le second, avant le XIIe siècle était un prieuré occupé par des chanoines réguliers rasé après 1572. Une nouvelle chapelle est alors construite en 1617, démolie en 1840. L’édifice actuel est une église néoclassique construite entre 1840 et 1845 par l’architecte Brossard, sur le modèle des basiliques paléochrétiennes.

Le temple protestant

Situé sur le cours Reverseaux, le Temple protestant de Saintes est l’œuvre de l’architecte parisien Adolf Augustin Rey. Sa construction commence en 1905 et il est inauguré en février 1906. L’architecte qui a également travaillé à la construction des magasins du Printemps et du Temple du Bon Secours à Paris, utilise une formule originale et des matériaux de construction innovants.

Le Temple de Saintes figure parmi les premiers édifices religieux construits en béton armé. Il possède une façade tripartite avec un portail sous un avant-corps à pignon, inspirée par la façade de la Chapelle impériale de Biarritz (fin du XIXe siècle). Percée de nombreuses fenêtres en plein cintre, elle est richement décorée notamment de sculptures réalisées par Arnold dans le style Art Nouveau. La façade contraste avec l’intérieur du Temple, beaucoup plus sobre.

Ce monument éclectique est construit sur un plan rectangulaire divisé en trois nefs couvertes d’une voûte en berceau.  Là encore, une note d’originalité a été ménagée : la voûte en berceau de la nef est évidée pour laisser place à un grand jour zénithal en forme de croix allongée qui a reçu, tout comme les baies de la façade, un ensemble de vitraux.